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  • Photo du rédacteurPsychologue Gozlan

La maltraitance infantile

La maltraitance infantile recouvre de multiples formes : violences physiques, psychologiques, sexuelles, négligences… Elles ont toutes de graves conséquences pour les enfants qui en sont victimes et sont toutes punies par la loi.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) « La maltraitance de l’enfant s’entend de toutes les formes de mauvais traitements physiques et/ ou affectifs, de sévices sexuels, de négligence ou de traitement négligent, ou d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité dans le contexte d’une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. »


La maltraitance comme toute violence a des conséquences graves sur le développement psychique et psychologique des enfants.

Evidemment la maltraitance peut avoir lieu aussi bien dans l’univers familial de l’enfant que dans son entourage social plus large (école, quartier, réseau de relations sur internet…)

Violences et négligences lourdes

Un enfant maltraité peut subir différents types de violence en simultanément.

On trouve les mauvais traitements commis qui engendrent un dommage potentiel ou une menace de dommage par des actes, ou des comportements ; et les mauvais traitements par omission ou on retrouve l’aveu d’un échec à répondre aux besoins physiques, émotionnels ou éducatifs de base de l’enfant, ou à le protéger d’un danger


  • Les violences physiques

Tout usage délibéré et non accidentel de la force contre un enfant, de telle manière que l’enfant soit blessé ou risque de l’être : frapper (à la main ou avec un objet), battre, donner des coups de pied, de poing, mordre, brûler, empoisonner, suffoquer, étrangler, secouer, jeter, noyer, induire délibérément une maladie…

Atteintes à la santé physique : Les violences sur un enfant peuvent impacter directement sa santé physique: traumatismes physiques (lésions, fractures, etc.), qui peuvent entraîner un handicap ou une incapacité.

L’atteinte à la santé physique concerne aussi les négligences en matière de soins qui peuvent entraîner des dommages de l’état de santé.

  • Violences psychologiques

Ce sont généralement des actes répétitifs qui englobent les menaces verbales, l’isolement social, l’intimidation ou par l’exemple le fait d’imposer à l’enfant des exigences déraisonnables, de le terroriser, de l’exposer au danger, à la violence… L’abus émotionnel est engagé dans toutes les formes de maltraitance.

Atteintes à la santé mentale : La relation sécurisante qui se crée entre un enfant et la/les personnes qui s’occupent de lui est la base sur laquelle l’enfant construit son image du monde ainsi que sa propre identité et sa capacité à interagir avec les autres. Lorsque la ou les personnes qui sont censées apporter à un enfant sécurité, soin et éducation, est en réalité une source de danger et d’angoisse, l’enfant aura des difficultés à se développer correctement. La violence va modifier l’image de soi de l’enfant, ainsi que son aptitude à faire confiance et à entrer dans la vie sociale. Lorsque la maltraitance intervient très tôt dans les stades de développement, elle peut causer des dommages irréversibles et mettre en cause sa capacité à vivre de façon autonome.


  • Violences sexuelles

Les violences sexuelles s’entendent lorsqu’il y a utilisation du corps d’un enfant à des fins sexuelles. Le fait de forcer ou d’inciter un enfant à prendre part à des activités sexuelles. Ces violences s’entendent lorsqu’il y a un contact, ou une pénétration, mais elles peuvent aussi inclure des activités sans contact, comme le fait d’amener les enfants à regarder des activités sexuelles ou à regarder et ou produire des images sexuelles, ou à encourager les enfants à avoir des comportements sexuels inadaptés.




La négligence lourde, souvent permanente, implique des incidents répétés qui concerne le développement, la santé et le bien-être de l’enfant. C’est un échec persistant à répondre aux besoins physiques, psychologiques, et ou émotionnelles de l’enfant : - Le fait de procurer de la nourriture, des vêtements adéquats et un abri - Le fait de protéger l’enfant d’un mal physique, émotionnel ou d’un danger - Le fait d’assurer l’accès à des soins médicaux ou à un traitement.


Evidemment des facteurs liés aux conditions dans lesquelles survient la maltraitance infantile sont à prendre en compte pour la mesure des conséquences de ce type de violence :

· L’âge de la victime

· La durée et la fréquence de la violence

· La nature de la relation existante entre l’agresseur et l’enfant victime

· Le désaveu de la violence par l’agresseur

· L’absence de preuves matérielles

· L’absence de traitement judiciaire



La maltraitance de l’enfant pourra par exemple conduire à des problèmes de développement et d’apprentissage. La corrélation entre la maltraitance et un niveau scolaire faible est observée. La maltraitance peut aussi avoir un impact dans des domaines essentiels pour les apprentissages.

La maltraitance de l’enfant pourra conduire à des problèmes de santé mentale et des problèmes comportementaux. La mise en place de comportements intériorisés est observée (retrait, tristesse, isolement, dépression, tentatives de suicides, désordres alimentaires, dépendances à la drogue et à l’alcool) et troubles du comportement (hyperactivité, agressivité, violence envers autrui, activité criminelle…)

La maltraitance de l’enfant pourra conduire à des situations sociales précaires. Les enfants ayant subi maltraitances et négligences sont plus susceptibles que les autres de connaitre dès l’adolescence des situations sociales précaires.

La maltraitance de l’enfant pourra conduire à un état physique général abimé.

Plus un enfant a connu d’épisode de maltraitance plus son état de santé est susceptible d’être altéré.

Il est donc essentiel de pouvoir faire un travail de repérage pour reconnaitre chez l’enfant des indices révélant la maltraitance. Il est à noter par exemple que l’enfant pourra avoir différents ressentis comme par exemple : La culpabilité, la honte, la peur, le chagrin, la colère et ou un sentiment d’impuissance.



La reconnaissance des déclarations de la victime, la lecture des avertisseurs d’alerte et le signalement rapide diminuent l’impact ainsi que les séquelles de la maltraitance de l’enfant.

Ne restez pas seul et n’hésitez pas à vous confier à des personnes compétentes, un professionnel peut vous aider à comprendre une situation afin de venir en aide à la victime.


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