Le parricide et l'adolescent
Le parricide se définit selon le contexte œdipien comme le meurtre de l’interdit de l’inceste incarné par le père .
La phobie de l’inceste se retrouve dans les patricides, le père est tué parce qu’il n’a pas su protéger son fils des désirs incestueux. L’adolescent détruit celui qui aurait du lui permettre de s’établir en tant que sujet.
L’adolescent psychotique n’ayant pas de référence symbolique peut suite à la tentation céder aux désirs incestueux qui se trouvent être à présent réalisables et par voie de conséquence se sentir obligé de commettre le meurtre (tuer le père) pour permettre l’apparition de l’Autre.
Ceci induit un parallèle avec une volonté d’autodestruction qui précède le meurtre.
Dans le matricide c’est l’échec de l’instance tierce paternelle qui doit marquer la séparation entre le fils et la mère. C’est la relation symbiotique avec la mère qui conduit le fils soit à tuer la mère, soit à se suicider afin d’accéder à la subjectivation dans la filiation paternelle. C’est la non dissociation entre fantasme et réalité qui mène l’adolescent au parricide. La mort est alors une réalisation magique du désir de mort.
La phase qui précède le parricide est marquée par une impasse symbolique.
Cette impasse est caractérisée par la lutte du sujet contre la menace de la fragmentation, ainsi qu’une confusion des limites de soi. Le parricide est un soulagement à l’angoisse de néantisation.
Le parricide représente la solution que le psychotique peut trouver au problème de la réalisation de l’inceste.